Un sport qui développe la confiance en soi ?

Le pole sport est en effervesence depuis quelques années. Ce sport, entre agrès et danse, passionne, intrigue, impressionne et parfois dérange. Son histoire, la polyvalence de sa pratique et le niveau de compétence sportives en font un sport ambigu, un sport pas comme les autres. Les pratiquants se retrouvent confrontés à l’ambivalence de sentiments, entre déni et admiration, entre honte et fascination, qui peut venir de l’entourage, la société ou même de soi-même.

Malgré les années de pratique, ces sentiments peuvent toujours être là, disparaître ou apparaitre selon la période de vie, à l’image d’un yoyo émotionnel.

Dans ce cas, que nous apporte la pole ?

Toutefois, ces préjugés ne péjore pas tant la pratique, qui fait de plus en plus d’adeptes. En effet, on pratique le pole sport justement pour sa différence. On veut s’amuser, se challenger, travailler ses capacités physique et améliorer son rapport à soi.

A travers ce rapport à soi, on entend souvent parler de l’émancipation (empowerment) que ce sport propose[1]. L’empowerment, c’est l’acquisition d’autonomie et de potentiel d’agir, c’est oser être soi même à travers son propre regard et celui des autres, c’est oser agir en fonction de nos croyances et de nos valeurs.

Si certains sports permettent de développer des capacités mentales, telles que l’esprit d’équipe en parallèle des capacités sportives, une sport « d’empowerment » n’aurait-il pas le pouvoir de développer la confiance en soi globale ? En quoi ce sport précis est-il plus « émancipant » qu’un autre ?

Le pole sport permets-il de développer sa confiance en soi ?

L’hypothèse que j’ai pris dans mon mémoire est que oui, le pole sport permet de développer sa confiance en soi par sa structure sportive.

Par structure sportive, j’entend la technique d’apprentissage ainsi que la structure d’accueil, le studio. En effet, l’ambiguïté de ce sport entre art et agrès a une technique particulière d’apprentissage. Dans le but de savoir danser autour d’un agrès, l’élève apprend des figures de manière immobile.

Pour appuyer cette hypothèse, un sondage sous forme de témoignage a été remplis par 34 personnes pratiquant la pole en Suisse Romande. De ce fait, les résultats exposés dans ce mémoire se fient aux ressentis et avis des participants, et non sur des valeurs scientifiques (test OMSAT, PSPP…). Afin de ne pas fausser les résultats, l’hypothèse n’a pas été clairement définie dans le sondage.

L’estime de soi vient en étant capable de définir le monde dans vos propres termes et en refusant de se conformer aux jugements des autres.

Pourquoi fait-on de la pole ?

On ne choisit pas un sport par rapport aux compétences mentales qu’on peut y apprendre, mais par rapport au plaisir qu’on va y prendre. Si le sportif est définit comme une personne pratiquant un sport, le commun des mortels pratique un sport dans le but de s’amuser et non de devenir un athlète professionnel.

Le graphique ci-dessous étaient des motivations proposées aux participants du sondage. Chaque participant avait le droit à de multiples réponses, Si le but le plus cité est de s’amuser (28 personnes), on constate que les réponses suivantes sont le besoin d’expression et un meilleur rapport à son corps. La quasi égalité entre ces deux points exprime l’envie des pratiquants à ce que le sport réponde non seulement à un besoin physique, mais aussi psychologique. On ne pratique pas ce sport uniquement pour le physique, mais aussi pour une composante mentale (94% des répondants).

Dans les réponses aux questions ouvertes, les poleuses débutent le pole sport car c’est un mélange entre danse et agrès, pour mélanger plaisir et force, et car c’est un sport complet et ludique.

Il y a une grande volonté à la base de la pratique, l’envie de sortir de sa zone de confort, avec l’envie de reprendre confiance en soi et en son corps, se prouver qu’on est capable de pratiquer ce sport physique et gracieux.

79% de l’échantillon répond favorablement à la question « Penses-tu avoir gagné de la confiance en soi depuis que tu fais de la pole ? », dont 92% pense que cette nouvelle confiance se répercute sur leur vie de tous les jours. 

Confiance en soi - Notions fondamentales

Il important de définir qu’est-ce que la confiance en soi, et quelle est son rôle dans la pratique d’un sport, ici dans
le pole sport, afin de comprendre comment la pole influence la confiance en soi.

Pour ce faire, découvre le prochain article sur les 3 niveaux de confiances en soi.

[1] Monica Aceti. Faire Corps : Temps, lieux et gens. Corps et controverses autour d’une barre de pole dance : entre vices et vertu. Aphil Presse. 2018

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